Paysages de neige à Minakami
Superbe randonnée en raquette - la première pour moi. Promis je ne prendrais plus cette activité de haut, faire la trace dans 50cm de neige fraîche nécessite une condition physique de top niveau. Je note quand même que sur des pentes raides ce moyen de locomotion n'est pas des plus pratiques, ni à la monté ni à la descente. Ca se termine souvent sur les fesses, façon toboggan.
Les lieux sont peu fréquentés : nous ne croisons que 5 ou 6 personnes en 5 heures de ballade. Comme quoi il est possibe de se retrouver presque seul et en pleine nature dans ce pays, mais ça fait longtemps que je n'ai plus de doutes à ce sujet.
Le but de la rando était cette grotte tapissée de stalagmites de glaces, dont l'entrée émerge à peine de la neige :
Il va sans dire que sans le recours à des autochtones je n'aurais pu envisager de fréquenter des tels lieux : les topos sont en japonais, totalement indéchiffrables pour l'étranger analphabète que je suis.
Le soir, dans le Onsen réparateur, un (très) vieux japonais me demande d'où je viens. "Ah, j'ai appris le français, mais c'était il y a plus de 75 ans. Pensez-donc j'ai tout oublié."
A la gare, mes quatre japonaises vont s'acheter une petite canette de bière pour le voyage ... le grand modèle de canette en plus. Je ne sais pas vous, mais pour ma part je n'ai jamais vu en France de femme - ni d'homme d'ailleurs - se descendre une mousse dans le TGV. Or c'est finalement assez fréquent au Japon.
J'avais déjà vu cette scène en rentrant de Nikko, il y a quelques mois. Quatre japonaises de retour d'une journée dans les temples de Nikko superbement vêtue dans leur kimonos traditionnels. Elles s'enfilaient chacune une petite canette de bière en papotant entre copine. Nikko est un lieu "saint", et je me demande depuis si les pèlerins rentrant de Lourde ou de St Pierre de Rome dégainent leur canette sitôt montés dans le train.